Wednesday, April 04, 2007

objet

La position d'objet. Avec mon père, je m'y placais. Par la force des choses, le fait qu'il veuille être "tranquille", le fait de ne pas parler lorsqu'on est ensemble, fait que je me place en tant qu'objet avec lui. Le refus de l'alimentation, c'était probablement le refus de l'affirmation en tant que sujet, en quelque sorte un moyen d'attirer l'attention: on me prend pour un objet, d'accord, mais regardez, je suis objet qui change...remarquez-moi, que je devienne sujet. Mais ca ne fonctionne pas. Maintenant, avec le temps, j'apprends à m'affirmer et refuse ce rôle d'objet. La tentative d'affirmation avec lui et ma belle-mère est difficile, elle constituant une impasse à mon développement en tant que sujet. L'impression que ma position d'objet, de spectateur l'arrange en quelque sorte. Quels risques prendrait-elle à me voir comme sujet aux yeux de mon père? je ne sais pas, mais je pense qu'elle craind cela.

Et puis, avec Cédric, objet de sa colère, soumission à l'Homme, à celui qui est plus âgé, mais qui pourtant n'a pas toujours raison. Je me prédispose à devenir objet, et lui me réalise dans mon objectisation.

Avec José, encore une fois, cette position d'objet, lorsqu'elle est mise en évidence, me dérange et me fait souffrir. Je suis dépendante de sa situation, des décisions prises par sa femme, par lui-même, et donc, je suis objet. Et pourtant, pourtant, quand je suis avec lui, je suis sujet. Il y a une évolution, je deviens mon propre sujet et rebute de plus en plus à garder cette place d'objet. Mais comment faire lorsque la situation est telle que ce n'est pas un choix. Le choix d'être sujet, je le fais, mais j'accepte en même temps cette position d'objet car j'aime trop, je ne peux pas sortir de cette relation.

Sujet à part entière: à quand?

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