Thursday, May 03, 2007

Tu es parti...
Je suis venue...
Tu m'as fait peur...
J'suis revenue...
Tu m'as déçue...
J'ai voulu fuir...
Tu m'as ret'nue...
J'ai refusé...
Tu m'as oubliée...
Je suis anesthésiée...
Tu as disparu...
Je pleure encore...
Tu es mort...
Et moi j'ai tout raillé...
Alors quand tu viens me hanter, je t'en prie, reprends ta forme initiale...
Je ne veux pas de réincarnation, je te veux toi, celui qui est mort, et pourtant, comment faire le deuil avec un Spectre si horrible?
Arrête de me torturer, s'il te plait...
Laisse-moi tranquille...

Putain, pourquoi tu ne t'es pas battu?
Pourquoi? Je suis quoi, merde!
Tu ne vois pas que j'existe???
Pourquoi t'as choisi? Je ne voulais pas un choix, pourquoi t'as choisi, pourquoi...?
Je m'épuise face à un mur de silence. Et moi j'essaie de le casser ce mur, et puis j'en ai marre, j'arrête, mais je me blesse chaque jour un peu plus, en essayant de le briser, tout comme en restant plantée devant.

Je ne veux pas pleurer, ce serait m'abaiser et en même temps, affronter un mur, vide de réactions. Mort devant moi, morte devant lui, on est finalement deux morts à errer, mais moi j'ai mal, toi tu t'en moques...putain...

Je saigne,
Arrête...
Ecoute...
Regarde...

Wednesday, May 02, 2007

mercredi 2 Mai 2007

L'impression de n'être que questions...Je cherche la forme cette fois-ci, car le sens brut me fait peur. Les mots sont des enveloppes qui rassurent, qui sussurent à l'oreille que "s'est si simple"de s'exprimer. Je me trouve dans ce même temps comme prisonnière de moi-même, prisonnière de ces pensées mal exprimées...Trop de mots pour cacher l'essentiel. La banalité comme protection. Les mots deviennent eux-mêmes la protection. Et en même temps, le sens, je continue à le chercher. L'ai-je enfin trouvé? Non, je ne pense pas. Les mots sont tellement opaques, durs, ils ne défilent pas devant moi.
Trouver la force de s'exprimer...enfin d'absolu, de tout ou de rien, à l'instar des héros tragiques, je veux que ma vie ne soit qu'extrêmes. Pourquoi se fondre dans le moule des convenances, des études, de la bienséance quand tout notre être n'aspire qu'à une chose, c'est l'absolu?
Je le trouve dans les grandes choses comme dans les plus insignifiantes. La taille ne compte pas.
J'écoute la musique, la voix me déchire, elle souffre, elle suinte la souffrance, et peu importe les mots, je ne les comprends pas, mais le sens est là, non caché, il est clair.
Des idées partout, un tissé décousu, mais posé à plat, ca aide pour commencer à déchiffrer.